Pendant longtemps, le moyen-âge fut considéré comme une époque morte du point de vue du développement scientifique et du progrès technique. Aujourd'hui, on reconnaît au contraire que les quatre ou cinq siècles qui séparent l'an Mille de l'invention de l'imprimerie apportèrent de profondes transformations. Certes, il y eut peu de découvertes ou d'inventions spectaculaires, de celles qui ouvrent de nouveaux horizons à l'humanité, comme l'invention, au XVIIIe siècle, de la machine à vapeur ou de l'électricité. Les conquêtes de la technique médiévale étaient plus humbles, davantage liées aux besoins de la vie quotidienne et aux travaux familiers de la ville et des champs. Mais c'est justement pour ces raisons qu'elles se révélèrent, à la longue, d'une portée fondamentale.
Les sciences mathématiques connurent une remarquable évolution au moyen-âge. C'est peut être dans ces domaines que les progrès furent les plus significatifs. La comptabilité des marchands s'améliora et devint plus précise.L'abaque de Gerbert d'Aurillac
Les alchimistes du moyen-âge cherchaient la substance ou pierre philosophale qui aurait changé en or n'importe quel matériau ordinaire. Les alchimistes médiévaux effectuèrent cependant des milliers d'expériences, dans un but souvent plus mystique, que scientifique, avec les matières les plus disparates, enregistrant ensuite soigneusement les résultats de leurs observations. S'ils ne découvrirent pas la pierre philosophale, ils purent connaître, par l'expérience, les réactions de presque toutes les substances et jetèrent ainsi les bases de la chimie.
Au moyen-âge, la zoologie n'était encore qu'une accumulation de légendes, d'idées fausses et de descriptions d'animaux. Rares furent les apports réels à la zoologie en tant que science.