Au moyen-âge, les secrets de la nature et des plantes servaient de recours aux paysans et aux habitants des petites villes (parfois distantes d'un monastère) pour se soigner. En effet, de la nourriture au médicament, il n'y a qu'un pas. Les herbes étaient consommées à la fois pour se nourrir et se guérir.
Certaines plantes sont "oubliées" soit parce que leur fonction alimentaire ou médicinale a disparu au profit de leur fonction ornementale (lis, rose, glaïeul …), soit parce qu'on pense maintenant qu'il s'agit d'herbes sauvages dont on a oublié la comestibilité (tanaisie, arroche, mauve…), soit parce que ces plantes ne sont plus connues que des seuls spécialistes (le sésèle, l'épurge, le cabaret...).
L'herbalurius, un des trois composants du jardin de Moyen-Age, combinait plantes aromatiques et médicinales avec lesquelles les moines réalisaient leurs propres remèdes. Un jardin médicinal ne comprenait qu'un nombre restreint de plantes ; seules les espèces rares ou étrangères étaient cultivées, car les autres plantes étaient ramassées dans la nature environnante.
La menthe est une plante aromatique vivace et sauvage de la famille des lamiacées. Elle a pour origine l'Europe méridionale et l'Asie. Sa prolifération est facile, rapide, voire envahissante.
Cultivé depuis le moyen-âge, le souci fleurit aux calendes de chaque mois (premier jour du mois chez les romains) et ses fleurs s'ouvrent et se ferment en fonction du soleil. A cette époque, il était appelé « solsequium » ce qui signifiait « qui suit le soleil ».
Plus connu dans l'Antiquité pour son parfum balsamique que pour ses vertus médicinales, cultivé dans les monastères du Nord dès le haut Moyen Âge, probablement dans un but thérapeutique, le romarin accéda au XVIe siècle à une renommée exceptionnelle grâce à la fameuse « eau de la reine de Hongrie » (produit de la distillation de sa macération alcoolique). Isabelle de Hongrie, qui prétendait en avoir reçu la formule d'un ange, s'en était servi avec succès contre ses propres rhumatismes. De là on en fit un élixir de jouvence, employé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans les troubles nerveux, sur les douleurs de l'arthrite, les blessures.
Les euphorbes possèdent des inflorescences particulières nommées cyathes, particularité qu'elles partagent seulement avec quelques genres voisins. Comme toutes les Euphorbiaceae, ce sont des plantes toxiques, qui possèdent un latex parfois très irritant.
Le nom de verveine désigne habituellement de nos jours la verveine citronnelle (Lippia triphylla), originaire du sud-ouest de l'Amérique du Sud, introduite en Europe à la fin du XVIIIe siècle et devenue l'une des plantes à tisanes aromatiques les plus communes. Cette exotique a éclipsé la verveine officinale indigène (Verbena officinalis), herbe triviale, inodore, qui a pourtant connu, dans le passé, la gloire des panacées et des plantes magiques.
Le nom de millepertuis vient de l'aspect des feuilles - vertes avec de petits glandes noires ou, le plus souvent, transparentes, ce qui donne l'impression que les feuilles sont percées de mille petits trous.
La sauge est connue depuis de nombreux siècles et très appréciée pour ses vertus médicinales. Longtemps, elle fut considérée comme une panacée. D'ailleurs, son nom latin illustre bien les vertus qu'on lui attribuait (de salvare : sauver).
Le mot coquelicot tire son origine du coq (que l'on appelait coquelicoq ou coquericoc au moyen-âge, onomatopée qui s'est transformée en "cocorico" par la suite).
Considéré comme plante magique au moyen-âge, on disait que le sureau avait des propriétés laxatives si on le dépouillait de bas en haut et vomitives si on effectuait l'inverse. Une branche de sureau était placée sur les morts pour calmer les âmes. Toujours au moyen-âge, on utilisait l'eau de sureau (eau dans laquelle on a fait macérer des fleurs) pour éclaircir le teint et atténuer les taches de rousseur.
Le lin est historiquement l'une des premières espèces cultivées. La plus ancienne fibre au monde est celle du lin trouvée dans la grotte de Dzudzuana en Géorgie remontant à 36 000 ans.
Le persil est utilisé depuis longtemps comme aromate. Tout est bon dans cette plante : la racine (fraîche), les feuilles et les graines.
Son nom botanique abronoton vient d'abrotès, qui signifie " bonheur, prospérité ", mais aussi " délicatesse, raffinement " et abrotès lui-même vient de abrotos qui veut dire " divin, immortel ". Elle était l'objet d'une grande vénération chez les Grecs. En médecine, elle avait chez eux la réputation de combattre les coups de froid, la calvitie et de chasser les serpents. Et surtout, c'était une plante aphrodisiaque...
Le nom vulgaire « pastel » vient du latin pasta, « pâte », car autrefois les feuilles d'Isatis tinctoria étaient broyées dans les moulins à pastel et formaient une pâte ensuite fermentée et séchée. De la pâte tinctoriale, le terme en est venu à désigner aussi la plante avec laquelle on la fabrique. Le terme de pastel des teinturiers est aussi employé si on désire lever toute ambiguïté avec les valeurs de pastel utilisées en dessin.
Attention! A forte dose cette plante est toxique, hallucinogène et provoque des maux de ventre.
Depuis l'Antiquité, la mauve symbole de douceur, c'est une plante très appréciée. Cicéron nous raconte comment il fut purgé pour avoir été trop gourmand d'un plat de mauves et de bettes. Les jeunes feuilles et les pousses de mauves étaient alors fort appréciées à table !
La mandragore est une plante herbacée, méditerranéenne, vivace. La partie souterraine rappelle la silhouette d'un homme : bras, jambes, sexe, d'où les noms d'homonculus et d'anthropomorphon donnés à la plante. Cette particularité lui a valu une réputation assez sinistre.