Les 32 Bons métiers de la Cité de Liège

Modérateur : Andrieu Dervenn

Daghan

Les 32 Bons métiers de la Cité de Liège

Message non lupar Daghan » 21 déc. 2011 02:10

Les 32 Bons métiers de la Cité de Liège

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Document écrit réunissant les bons métiers de lièges et leurs armoiries.

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Vitrail des métiers, de l'église Saint-Jacques-le-Mineur à Liège, offert en 1525 ou 1531 par les bourgmestres Arnold le Blavier et Richard de Mérode, tous deux bourgmestres de la cité en 1525 et 1531. Sur le vitrail figurent les blasons des trente-deux bons métiers de la cité de Liège entourant l'effigie de saint Jean-Baptiste mis à l'honneur ici puisque c'était le jour de sa fête, le 24 juin, qu'étaient élus annuellement les deux bourgmestres.

1. Les Boulangers : (Notre Dame de l'Annonciation)
2. Les Brasseurs : (Saint Arnould)
3. Les Chandelons-flockeniers : marchands de chandelles et vendeurs de flocons, tapissiers et matelassiers (Saint Michel)
4. Les Charliers : fabricants de roues de chars (charrons), tourneurs, et autres dérivés (Notre Dame des Paterniers au Couvent des Cordeliers
5. Les Charpentiers : travailleurs du bois depuis les bateaux jusqu'aux instruments de musique (Saint Joseph)
6. Les Cherwiers : (ou Tcherwiers) travailleurs de la terre avec charrue ou bêches (Saint Isidore)
7. Les Corbesiers : fabricants de souliers pour femmes et enfants et les savetiers (Saint Crespin)
8. Les Corduaniers : bottiers et marchands de chaussures d'hommes et de bottes (Saint Crespin)
9. Les Couvreurs : ou scailleteurs ou scailteurs (Sainte Barbe)
10. Les Cureurs et les Toiliers: qui s'occupaient de l'entretien des draps, blanchisseuses et lingères (Saint Lambert)
11. Les Cuveliers et les Sclaideurs: tonneliers et déchargeurs de vins (Notre-Dame-aux-Fonts)
12. Les Drapiers : tisserands, foulons et marchands, teinturiers, cardeurs, fileurs et peigneurs (Saint-Sévère)
13. Les Fèvres: travailleurs et négociants de métaux sauf l'or et l'argent (Saint Éloi)
14. Les Harengiers et les Fruitiers: marchands des fruits de terre et de mer c'est-à-dire les poissons et les fruits (Mère de Die u)
15. Les Houilleurs (ou Mineurs)[1]: (Saint Léonard)
16. Les Macons et tailleurs de pierres et de marbres, les paveurs (Sainte Barbe)
17. Les Mangons : bouchers (Saint Théodore)
18. Les Mairniers : marchands de bois de construction (Sainte Catherine)
19. Les Merciers : vendeurs de mercerie , d'épices, d'encres, d'articles en cuir et les articles de bureau (Notre-Dame)
20. Les Meuniers : (Sainte Catherine)
21. Les Naiveurs : bateliers (Saint Nicolas)
22. Les Orfèvres : ainsi que les bijoutiers, lapidaires, graveurs, selliers, les imprimeurs, les libraires, les faiseurs d'épées, les verriers, vitriers (Saint Luc)
23. Les Pêcheurs et les marchands de poissons (Saint Pierre)
24. Les Pelletiers et les Fourreurs : qui étaient aussi appelés "vair-scohier" du nom de la fourrure du vair et du scohier, dérivé du mot scos qui signifie peau enlevée de la bête. (Saint Hubert)
25. Les Porteurs de sacs , réputés très grossiers (Saint Lambert)
26. Les Retondeurs : travaileurs de l'embellissement des draps avec les rémouleurs, les banselliers qui étaient des vanniers qui dotaient les bouteilles d'un panier en osier ( Saint Jean Baptiste et Saint Maurice)
27. Les Soyeurs : scieurs de long ( Vierge de la Visitation)
28. Les Tailleurs et les Couturiers : Entretailleurs de draps ( Saint Martin)
29. Les Tanneurs : ( Saint Jean Baptiste)
30. Les Texheurs: tisseurs de toiles et les tisserands (Saint Désir)
31. Les Vieux-warriers: fripiers (Sainte Anne)
32. Les Vignerons: ( Saint Vincent)

Description des métiers :
http://www.fabrice-muller.be/sj/vitraux ... tiers.html


Essai sur l'héraldique des métiers :
J'ajouterai un de ces quartes les armoiries telles que visible sur le document ou le vitrail.


http://www.archive.org/stream/lebonmtie ... t_djvu.txt (doit étudier le truc, pas encore clair)

LES ARMOIRIES.

Des 32 bons métiers de Liège, deux seulement , les tanneurs et
Us drapiers, avaient de véritables armoiries. Tous les autres por-
taient dans leurs écussons, sur leurs sceaux et sur leurs bannières,
les emblèmes allégoriques de leur industrie. Ces emblèmes étaient
en général de gueules sur champ d'or. En 1673 , nous ne savons à
quelle occasion, la plupart des métiers changèrent leurs meubles
ou varièrent leurs émaux (' ).

( ' ) Voici les principales différences que nous avons remarquées en pre-
nant pour base les gravures du livre des Charles el privilèges.

\" Fovres ; avant 1675, le champ était d'azur bordé de sable (la cou-
ronne doit avoir 4 fleurons).

2" Charliers ; avant 1073, la roue était d'azur.

5' boulangers ; avant 1073, le champ était de sinople.

G" Vignerons; avant 1675, la grappe était remplacée par un arbre charge
de grains de raisins, des(|uelsse détachaient les feuilles.

7" Mouilleurs ; avant 1073, le champ était de sinople.

8° Poisscurs ; avant 1673, le perron était d'or.

0" Sclaideurs (cuveliers) ; avant 1673, au lieu du cercle (qui doit être



-^ li)4 —

Les drapiers portaient : parti d'azur et de gueules à l'aigle au
chef parti de sable brochant. La tradition rapporte que ce champ



(l'or) et de rinslmmcnt qu'il entoure, il y avait un tonneau et au-dessus un
marteau de tonnelier, au naturel.

iO' l'orteurs ; avant 1675, un perron d'or accompagne de 2 hommes
portant un sac au naturel surchargé d'un drapeau de sable.

il" Brasseurs; avant 1G73 le champ était d'azur et les meubles avaient
une autre forme.

12" Drapiers ; avant 1675 le champ était parti de sinople et de gueules.

13" Relondeurs ; avant 1075, le perron était d'or.

15" Vairin-xhohiers; avant 1675, deux écureuils étalant une pièce
d'hermine bordée d'azur.

10' Vieux-wariers; avant 1073, un fripier avec des chausses de gueules
et des souliers de sable (au naturel?) tenanl des deux mains une culotte de
sinople; après 1675 , champ de gueules à deux fripiers portant une jupe
brune.

17^ Naiveurs; avant 1075, d'azur à l'ancre d'or.

19" Mairniers ; avant 1075 les deux gaffes accompagnaient perpendicu-
lairement l'arbre à dexlre et h seneslre.

20" Charpentiers ; avant 1075 , les meubles étaient autrement disposés
et il y avait de plus une tarière.

21" Couvreurs; avant 1073 (ce métier était alors le 22'^) le marteau
seul était d'or; après, les manches furent du même métal.

22o Maçons; avant 1075 (ce métier était le 21°), au lieu de la palette il
y avait un coin d'or , et au bas de l'écu une brique blanche qui disparut
après cette date.

25° Cordonniers ; avant 1073 il n'y avait pas de perron ; les deux bottes
d'argent n'étaient ni couronnées ni épcronnées ; après, les bottes furent
de sable.

24" Corbesiers; après 1075 deux bottines de sable accompagnaient en
plus l'alêne, une de chaque côté, ces meubles varient de place.

23" Tisserans; le perron et l'instrument doivent être d'or.

26" Cureurs et toiliers; avant 1075 l'ccu était de sinople et au lieu du
perron et de la règle, il y avait un rouleau d'argent et une espèce de coi»
d'or.

27" Fruitiers et harangiers ; avant 1073 les poissons, tournés en sens in-
verse, n'étaient pas couronnés.

28' Mangons; avant 1673 le perron était d'or et la vache tournée à
droite de sable.

29» Flokeniers etchandelons; dans le livre des Charles el privilèges, il



— 105 —

d'azur et de gueules représenlail deux pièces de drap, l'une bleue,
l'autre rouge; en ceci le rnélier participerait à l'origine commune
des 30 autres ; quant à l'aigle, il serait le fruit d'une concession im-
périale accordée à cette corporation à une époque très reculée.
Nous ne pouvons admettre cette opinion, parce que l'aigle des
.drapiers, pas plus que celui des tanneurs, n'est un aigle impérial.

Les tanneurs portaient : d'argent à l'aigle au chef parti de sable.
La version la plus accréditée attribue aussi l'origine de ces armes à
une concession de l'empire. D'un autre côté nous trouvons dans
une vieille chronique un récit gracieux et patriotique, d'après
lequel les tanneurs devraient leurs armoiries au fait suivant :

Lorsqu'après la prise de Milan, que Henri V devait à son cousin
l'évèque de Liège Obert , ce prince marchait en 1112 sur Rome
pour s'y faire couronner empereur, il rencontra près de Bologne ,
à la tète d'une armée de cent mille guerriers, le duc de Bourgogne,
(Henri duc de Lotharingie?) qui venait lui disputer l'empire (').
Pour éviter un combat meurtrier et dont ilavaitpeut-êlreà craindre
l'issue , le duc lit proposer à son rival un combat singulier entre
trois chevaliers de chaque armée ; la couronne impériale devait être
le prix de la victoire. Henri V indécis, demanda conseil à son cou-
sin Obert qui lui fil accepter le défi en ajoutant la condition que le
duc mettrait son duché dans la balance; ce qui fut accepté. Mais

ne doit y avoir que 4 chandelles tournées dans l'autre sens ; de plus les
quartiers qui sont marqués de sino[ile doivent être d'azur ; avant 1673,
écartelé : 1 de guculcà , 2 et 5 d'or a 3 chandelles d'argent, 4 d'ar-
gent.

31° Merciers ; avant 1675 les gants et les chapeaux étaient de sable.

32° Orphcvres ; dans le livre des Charles el privilèges, le 2' écu doit être
d'azur et avoir la même forme que les trois petits; avant 1673 les
trois petits n'existaient pas et le 2' était parti d'azur et d'argent.

( • ) Ce récit n'est pas conforme à l'iiisloire. 11 est vrai qu'Obert, après la
mort de Ilenri IV , se réconcilia avec Henri V ; mais nous ne trouvons au-
cune mention de l'épisode relatif au duc de liouryofjnc. Voyez du reste de
Crassier, Notice sur le prince Obert, dans les Recherches sur la principauté
de Liège, p. 555.

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