Inquisition et engins de torture

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Inquisition et engins de torture

Message non lupar Andrieu Dervenn » 23 janv. 2011 15:53

Pour l'inquisition et la justice, faut pas raconter de conneries! Donc c'est un sujet à bien maitriser s'il vous intéresse.
Ci dessous un bon petit résumé!
Pour les engins de torture, il y a des règles a suivre!!! :
- Jamais ce stand doit être laissé sans surveillance d'un adulte de FDL
- Il faut minimum deux soldat ou autre par personne prise dans une des machines. Si 3 personnes sont à la torture, l faut pas moins de 6 gars pour les surveiller en plus du narrateur
- LA RÈGLE PRINCIPALE! discrètement, à l'oreille de la personne qui va se faire attaché, vous lui dite que si il prononce le mot "grâce", il sera libéré de ses entraves illico. Je ne rigole pas avec ça, le premier qui un jour ne suivra pas cette règle sera éjecté dans la minute de Fer de Lance
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Re: Inquisition et engins de torture

Message non lupar Andrieu Dervenn » 24 janv. 2011 10:31

Voici un petit résumé histo sur l'inquisition
La Justice et l'Inquisition au Moyen Age
Attention à la notion de Moyen-Age : C'est une époque historique qui a eu une durée d'environ 1000 ans, de la chute de l'empire romain d'occident en 476 (ou le baptême de Clovis en 499) jusqu'à la fin de la Guerre de 100 ans en 1453 (aussi la date de la chute de Constantinople) ou les découvertes de Christophe Colomb (1492).
En 1000 ans, la société a énormément changé et évolué, d'un système tribal au temps des Francs et de Clovis jusqu'à la création de royaumes puissants au 15è siècle. Un grand nombre d'informations qui vous seront données ici sont des informations générales sur le fonctionnement de la Justice à cette époque.
➢ 2 sortes de Justices :
→ La Justice séculière, ou le droit commun.
→ La Justice religieuse ou les crimes contre la Foi et la religion.

La Justice Séculière :
Elle est exercée par le seigneur ou son délégué (bailli, prévôt,...) en fonction de sa position dans la hiérarchie féodale.
Il existe 3 sortes de justices séculières : la Basse, la Moyenne et la Haute Justice. On pourrait comparer ces 3 justices à notre justice actuelle, c'est-à-dire les contraventions, les délits et les crimes. Il n'y a pas de code pénal au sens où on l'entend actuellement, mais un code établi en fonction des traditions ancestrales. Il n'y a pas de prisons comme actuellement. Les peines ou sentences sont appliquées directement, qu'il s'agisse d'amendes, de châtiments corporels ou de peines de mort.
Au Moyen-Age, la société est réparties entre 3 "castes" : Les Guerriers (Chevaliers), les Clercs (Moines, prêtres,...) et les travailleurs (les Serfs et les hommes libres). Avec le temps, une 4è catégorie va se développer et avoir de plus en plus d'influence : la Bourgeoisie et les marchands, issues des hommes libres.
En fonction que l'on appartienne à l'une ou l'autre de ces catégories, la justice n'est pas appliquée de la même façon. Un seigneur évitera dans la mesure du possible de nuire à l'intégrité physique de ses paysans car ils constituent sa main-d'œuvre et une source importante de ses revenus. Chez les moines, la justice se règle à l'intérieur de l'institution monastique (abbaye) ou par l'évêque ou l'archevêque. Et chez les chevaliers, il n'est pas bon d'être un rival vaincu, que ce soit en amour ou en politique...
Pendant longtemps, une ancienne coutume franque, le Wergild, était appliquée lors de jugement de meurtres ou de rixes, pour éviter des massacres et des vengeances sans fin. Le Wergild était ce qu'on peut appeler le prix du sang. Il n'y avait pas de "tarifs" établi d'avance. Chaque cas était débattu entre les parties concernées et un conseil d'anciens.
Dans certains cas, c'est la loi du Talion qui était appliquée, œil pour œil, dent pour dent.
Mais dans la plupart des cas, la peine était juste une "amende" qui consistait en une somme d'argent, une certaine quantité du produit des récoltes ou des prestations à effectuer pour le compte du seigneur, ou plusieurs choses. Ces peines étaient souvent complétées par une peine d'infamie, c'est à dire que l'accusé était exposé à tout le monde, que ce soit au pilori ou dans un carcan, avec ou sans masque.
Les accusés pouvaient encore invoquer aussi le "Jugement de Dieu". Ce jugement de Dieu était en fait constitué de 3 parties.
La première partie du Jugement de Dieu, c'est le "Serment Purgatoire". C'est-à-dire que l'accusé jurait sur la bible ou sur les reliques d'un saint qu'il a dit la vérité. Ce type de serment était dans bien des cas suffisant pour arrêter le procès. Un parjure avait automatiquement la main droite coupée.
La seconde partie, est l'Ordalie, ou le test de culpabilité ou d'innocence. Un exemple d'Ordalie le plus fréquemment rencontrée est que l'accusé devait saisir une barre de fer chauffée au rouge dans la main et la garder quelques minutes. Après l'avoir lâchée sur ordre du seigneur, on bandait la main après l'avoir soignée et quelques jours plus tard, si la blessure était saine et guérissait correctement, l'accusé était déclaré innocent.
La troisième partie, est l'Ordalie Bilatérale, encore appelée le Duel. Ce duel ne se faisait pas n'importe comment, mais était très règlementé et n'impliquait pas nécessairement la mort d'un des eux protagonistes à la fin du combat.
La dernière partie des peines est constituée par les peines corporelles ou la peine de mort. Comme peines corporelles, celles-ci variaient entre les coups de fouet, l'amputation d'un ou plusieurs membres, l'aveuglement au fer rouge, l'arrachage de la langue,... Jusqu'à la pendaison, la décapitation à la hache ou à l'épée, ébouillantage dans de l'eau ou de la poix, l'écartèlement, l'écorchement ou encore le supplice de la roue(Croix de Saint-André) ou plusieurs de ces choses l'une après l'autre.

La Justice religieuse :
Sans entrer dans trop de détails, depuis sa création, la religion chrétienne a dut se défendre contre ses détracteurs. Lorsque la Foi était ébranlée par de nouveaux courants philosophico-religieux, les Pères de la Religion se réunissaient en Concile où étaient débattus les problèmes et de nouveaux dogmes étaient installés.
Ces dogmes étaient mis en application par la prédication au sein de toutes les couches de la population.
Les Hérésies, comme on appelle ces courants hors des normes fixées par les pères de l'Eglise ont toujours existé, mais c'est après la réforme Grégorienne (vers l'an 1000), que les plus grandes ont vu le jour. Les Cathares, les Vaudois, les Bogomiles (même si ces mouvements existaient déjà depuis bien longtemps). Tant que les crimes de Foi étaient assez concentrés, les évêques avaient à leur disposition des tribunaux religieux pour condamner ces crimes. Le plus souvent, l'accusé avouait , se repentait, était pardonné et avait à s'acquitter d'une amende et d'un pèlerinage. Celui qui refusait d'avouer était d'abord excommunié, flagellé, banni et tous ses biens saisis. Il n'était pas question de peine de mort généralisée pour les hérétiques qui refusaient d'abjurer.
Ce n'est qu'en 1022 qu'on voit le premier bûcher, dressé à Orléans, où ont été condamnés 10 clercs du chapitre cathédral car ils mettaient en doute les Ecritures.
En 1163, le Concile de Tours autorise les autorités à recourir à la procédure d'Inquisition dans la lutte contre les Hérétiques...
Inquisition = procédure judiciaire d'office
Auparavant, on n'utilisait que l'Accusation, c'est à dire la procédure judiciaire sur dénonciation.
Au départ, cette procédure d'Inquisition était appliquée par l'Evêque et son tribunal, mais rapidement, ceux-ci se sont retrouvés dans l'impossibilité de lutter contre les mouvement hérétiques qui ne connaissaient pas de frontières, comme le catharisme par exemple, qui s'étendait dans tout le sud de la France.
Vers 1235, le pape décide de l'établissement de Tribunaux permanent de l'Inquisition et choisi les inquisiteurs parmi les deux ordres monastiques de frères mendiants : les Franciscains et les Dominicains. Pourquoi ces deux ordres spécialement ? Tout simplement car leur but était la prédication de la Foi et que leurs membres étaient formés à la dialectique et la rhétorique et avaient les meilleures armes intellectuelles pour lutter contre les principes religieux mis en avant par les Cathares.

Comment fonctionnait la procédure inquisitoriale :
La procédure inquisitoriale telle qu'elle a été mise en place dans les tribunaux permanents ne visait pas une personne en particulier au départ, mais toute une région, toute une ville,...
Dans cet endroit, soupçonné d'être sous influence hérétique, l'inquisiteur effectuait une prédication générale d la Foi dans laquelle il rejetait toutes les thèses hérétiques et invitait le peuple à le rejoindre dans la Foi. Il publiait par la suite un Décret de la Foi qui invitait tous les habitants à se présenter devant lui et à confirmer leur foi dans l'église chrétienne. Ce décret avait une durée de deux semaines à 1 mois. Ceux qui se présentaient et reconnaissaient leurs erreurs étaient absous et s'en tiraient avec une amende et un pèlerinage. Le Décret les obligeait aussi à dénoncer toute pratique hérétique dont ils avaient connaissance, ce Décret favorisait donc la délation.
Pour les gens qui ne s'étaient pas présentés spontanément dans le délai imparti recevaient une citation individuelle faite par le prêtre de la paroisse qui convoquait expressément la personne devant l'inquisiteur. En cas de refus, cette personne était excommuniée avec toutes les conséquences qui en découlaient. La personne qui devait se présenter devait tout d'abord jurer sur les Évangiles de tout révéler. Si l'inquisiteur était convaincu, la personne était comme dans le cas précédent, absoute et mise à l'amende.
Si on refusait d'abjurer ou si l'inquisiteur n'était pas convaincu de la sincérité du repentir, la personne était soumise à la question.
Le but de la procédure inquisitoriale étant de se faire repentir l'accusé, tout est mis en œuvre pour recueillir ses aveux.

La procédure de la question se composait de trois parties :
1- Tout d'abord, les instruments qui allaient être utilisés pour obtenir les aveux étaient présentés à la personne et leur usage lui était expliqué. Cela suffisait très souvent à obtenir les aveux.
2- Ensuite, il y avait l'application de la question ordinaire, estrapade, l'eau, présentation au feu, chaise à clous,...)
3- L'application de la question extraordinaire, les instruments ayant pour effet la dislocation des membres et des articulations (écartèlement, les brodequins,…)
L'application de la question soulevait néanmoins un problème de conscience chez les inquisiteurs, car étant clercs, il leur était interdit de verser le sang. Or, l'application de certaines méthodes de question faisaient verser le sang de l'accusé. Ce problème fut solutionné par une bulle du pape en 1252, qui dit que la torture peut être appliquée sans que cela entraine la mort ni la mutilation et ne doit pas être appliquée aux enfants, vieillards et femmes enceintes.
Pour que les aveux de l'accusé faits sous la torture soient valables, il fallait que celui-ci les redonne sans aucune contrainte.
L'inquisition en tant qu'institution ne relevant que du Pape ne dura que jusqu'à la moitié du 14è siècle, d'une part à cause des abus commis par les inquisiteurs, d'autre part car les rois de plus en plus puissants par rapport au pouvoir papal, voulaient diriger cette institution.
A propos des sorcières, il n'y a pas vraiment eu de chasse aux sorcières durant le Moyen-Age. Les femmes incriminées étaient souvent poursuivies pour hérésie et condamnées au même titre que les autres hérétiques le cas échéant. Ce n'est vraiment qu'au 16è et 17è siècle qu'il y eut ce qu'on a appelé les chasses aux sorcières.
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Re: Inquisition et engins de torture

Message non lupar Andrieu Dervenn » 09 févr. 2013 00:02

puis je vous demandez a tous ceux qui viennent a welkenraed d'apprendre un peu l'explication ci dessus?

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