Tout n'est pas au point, tout n'est pas finit, alors ne criez pas encore à la coquille
Tutoriel héraldique
Origine des Armoiries : Sera bientôt complété...
En latin, arma désignait l'équipement défensif dont le bouclier faisait partie. Arma telaque était l'équipement complet. Ces boucliers anciens était décorés des emblèmes d'une cité ou d'emblèmes individuels.
Ce n'est que vers 1130 que ces boucliers et leurs ornements deviennent des armoiries, en se fixant et devenant héréditaire. Jusque là, seules les enseignes permettaient d'identifier les groupes armés, les chevaliers n'était pas reconnaissables à titre individuel.
Au XIIIe siècle, le port des armoiries se généralise au sein de la noblesse. De militaires, ces armes deviennent familiale, les premiers sceaux armoriés voient le jour.L'usage des armoiries s'étend même aux non-combattants (femmes, clercs,villes) puis à l'ensemble de la société, sans distinction de classe.
Parmi les emblèmes les plus anciens , l'on retrouve des lions, dragons, aigles stylisés, d'autres comportaient un champ plain.
Les formes des blasons
L'écu
est la surface géométrique d'une forme variable sur laquelle se place les armes, armoiries.
Il faut noter cependant, que l'utilisation de ce support est facultatif. En effet, des armes peuvent se représenter sur n’importe quel support ; Ex : vêtement, vaisselles, sceau, tabard, caparaçon, etc. (Je vous renvoie au Grand Armorial de la Toison d'Or pour ses derniers exemples).
La forme de l'écu, du blason, dépend du support (bouclier de combat, important équipement défensif médiéval), de l'imagination de l'artiste et des modes. Il n'y a donc pas de forme figée pour une période précise, mais plutôt des tendances générales d'utilisation d'une forme d'écu.
Écu triangulaire, à pointe arrondie et leurs variantes
La forme primitive est soit celle de l'amande (boucliers des guerriers normands), soit celle d'un cœur.
Jusque dans les années 1220-1230, cette forme reste relativement instable. Cela s'explique par l'analogie entre le bouclier et l'écu héraldique (chacun devant s'équiper à ses frais, certains chevaliers peu fortunés usent d'arme de leurs ascendants proches, tandis que les plus riches s'équipe selon les dernières modes).
Peu à peu, le bord supérieur de l'ecu perd de sa convexité, les angles perdent leurs arrondies, la largeur équivaut presque la hauteur. Ainsi, l'écu ressemble alors à un triangle équilatérale, voir isocèle, mais à côtés légèrement convexes.
Dans la seconde moitié du XIIIe, ce triangle à de nouveau tendance à s'allonger en hauteur ; ses côtés deviennent plus droits, le bord supérieur est même parfois concave. Ce n'est qu'à la fin du XIIIe que s'impose définitivement la forme classique : triangle plus haut que large, bord supérieur droit, bord latéraux droit en haut puis incurvés en pointe. Il deviendra l'écu héraldique type (jusqu'au XVIe).
Sur cette forme dite classique se grefferont des variantes liés à des motifs esthétiques ou techniques. Ainsi, il apparaitra l'écu à pointe arrondie (en forme de U ou comme certain l'appelle l'écu ibérique). Ce blason apparaît dès la fin du XIIe dans certaines régions méridionale (Espagne et Portugal, voir dans le sud/sud-ouest de la France). Il n'y a cependant aucun monopole du port de ce blason qui se retrouvera un peu partout en France et en Europe. Au XVe il est utilise concurremment à l'écu triangulaire. Il donnera naissance à une autre forme de blason en forme d'écu arrondie. L'un des avantages de cet écu est la plus grande faciliter de dessiner dans la pointe.
Ces formes d'écus (triangulaire et arrondie) sont de très loin les plus utilisés aux Moyen-Âge. Il est cependant difficile d'établir une typologie des écus médiévaux, tant leurs formes sont variables et les libertés prises par les artistes courantes. Ainsi, elles pourront changer selon le support ou la matière de l'écu.
A la fin du XVe, apparaît une nouvelle forme de blason qui connaitra un grand engouement en France et en Angleterre à l'époque moderne : l'écu à pointe aplatie et placé en accolade (ou dit, écu à basse accolade).
Considéré par certains comme fort disgracieux, il sera l'écu le plus employé en France du XVIe jusqu'au début du XXe. Il y a aujourd'hui une tendance générale au retour à la forme classique. En Angleterre, elle sera parfois (surtout dans les armes hautes nobiliaires) pourvue à chaque extrémité de son sommet d'une pointe saillante triangulaire.
Amande
Cœur
Triangulaire (second moitié du XIIIe)
Classique (Français scutiforme, écu type de la fin du XIIIe jusqu'au XVIe)
Écu en losange, rond et ovale
L'écu en losange est d'origine purement fantaisiste sigillaire. Contrairement à un rumeur répandu même dans certains manuels, cet écu n'a jamais été l'apanage des femmes. Jusqu'au milieu du XIVe, ce sont surtout les hommes (et peu des ecclésiastiques) qui en font le plus fréquemment usage. Ce n'est que peu à peu que l'emploi en fut préféré pour figurer les armes des jeunes gilles et des veuves. Jusqu'en plein XVIIIe, il est possible de rencontrer des armoiries masculines (notaient les prélats) d'écu en losange. Même si cette forme peut plaire, elle est très inappropriés à des partitions complexes, des bestiaires ; mais bien plus aux rebattements des pièces et aux semés.
L'écu rond a une origine militaire (bouclier des cavaliers carolingiens qui ne disparut jamais vraiment des champs de bataille médiévaux). Son utilisation a surtout des raisons ornementales, il apparaît comme champs d'armoiries dès le XIIIe (dans plusieurs manuscrits espagnoles, au début du XIVe dans des sceaux français masculins ou féminins). Il connaitra un nouveau succès au XVIIIe dans la décoration architecturale et textile.
L'écu ovale a surtout été employé en Italie ou il succéda, à la fin u XVe à l'écu en amande qui a connu une vogue héraldique tout au long du Moyen-Âge dans la péninsule. Il se vit également dans d'autres régions ; Au XVIIe et XVIIIe, il se rencontre à peu près partout, notamment dans les armoiries féminines et ecclésiastiques. En France, il fut adopté de manière permanente par plusieurs familles qui étaient ou se prétendaient d'origine italienne.
En losange (dès la seconde moitié du XIIIe)
Rond (origine carolingienne, abandonné à la fin du moyen-âge, regain au XVIIIe)
En ovale
LE RESTE A VENIR
à basse accolade
Bannière (ou carré, Tournoi)
Les Émaux : A compléter et réorganiser
Les principaux émaux utilisés en héraldique se répartissent en 3 catégories, les métaux, les couleurs et les fourrures. Chacun possède un nom qui est propre à son utilisation héraldique, ainsi qu'un code graphique standard pour les représentations noir et blanc.
- Les métaux :
Les deux Métaux employés dans l'art héraldique sont l'or et l'argent ; leurs couleurs sont le jaune et le blanc ; en gravure, le premier se représente par des points multipliés et le second par du blanc sans aucune hachure.
Il est d'usage dans le blason de ne point mettre métal sur métal. On nomme à enquerre les armoiries composées contre cette règle.- Or
L'Or ou jaune, se marque en gravure par un nombre de petits points ; il signifie richesse, force, foi, pureté, constance. - Argent
L'argent est tout blanc, c'est-à-dire sans aucune hachure ; il signifie innocence, blancheur, virginité.
- Or
- Les couleurs :
Il y a cinq sortes de Couleurs en blason : le bleu, le rouge, le vert, le noir et le violet que l'on nomme en héraldique : l'azur, le gueules, le sinople, le sable et le pourpre : c'est sous cette désignation que dans le présent ouvrage un article spécial est consacré à chacune d'elles. Émail est plus héraldique que Couleur.- Couleurs principales :
- Azur
Le Bleu, qu'on nomme Azur ; on le représente dans la gravure par des lignes horizontales, c'est-à-dire par des lignes tirées du côté droit au côté gauche : il signifie royauté, majesté, beauté, sérénité.
- Gueules
Le Rouge, qu'on nomme Gueules ; il est représenté par des lignes perpendiculaires, c'est à-dire tirées du haut en bas : il signifie courage, hardiesse, intrépidité. - Sable
Le Noir qu'on nomme Sable ; il est représenté par des lignes horizontales et perpendiculaires croisées les unes sur les autres : il signifie science, modestie, affliction.
- Sinople
Le Vert, qu'on nomme Sinople ; on le représente par des lignes diagonales, c'est-à-dire tirées de l'angle droit à l'angle gauche : il signifie espérance, abondance, liberté. - Pourpre
Le Violet, qu'on nomme Pourpre ; on le représente par des lignes diagonales de gauche à droite : il signifie dignité, puissance, souveraineté. On observe que le pourpre est une Couleur mixte, c'est-à-dire qu'on peut, sans violer les règles, le mettre sur une autre Couleur.
- Azur
- Les autres couleurs :
Cependant, les Anglais et les Allemands ont de plus l'orangé et d'autres couleurs aux teintes mixtes représentées par des hachures spéciales, telles que le Tanné, la Sanguine et le murrey.
Dans les armoiries anglaises, on fait usage de deux autres Couleurs, qui sont l'orangé et la sanguine : ces émaux n'ont jamais été utilisés dans la création des armes françaises ; si donc on en rencontre l'emploi dans quelqu'une (le cas en est fort rare), ce n'est que dans un écu écartelé, dont les armes d'une famille anglaise occupent un des quartiers par suite d'une alliance.- Orangé
Cet émail n'est pas admis dans le blason français, en Angleterre il est d'un usage fréquent ; il se représente en couleur par du jaune mat, et en gravure par des lignes verticales, croisées par des diagonales de gauche à droite. - Tanné
Émail de couleur brun (sombre), ou parfois synonyme de orangé (plus clair); Le tanné tire son nom de la couleur naturelle du cuir tanné. C'est un rouge nettement assombri, qui reste suffisamment clair pour se distinguer du noir (sable). En gravure, elle est représenté par des hachures losangées et horizontales. Elle est usité principalement dans les armoiries anglaises et allemandes. - Sanguine
Émail secondaire de couleur rouge brunâtre. Utilisée surtout dans les blasons britanniques. ll est Synonyme de tanné (en plus claire cependant).
Teinture héraldique sanguine, dans des représentations de couleur et de monochrome - Murrey
- Acier
Emal ambigüe, très rarement employée, représentée gris, nommée aussi "fer" ou "cendrée" . L'acier peut être de n'importe quelle nuance de gris, du moment qu'il se distingue suffisamment du sable et de l'argent, et qu'il n'est pas sensiblement coloré (faible saturation et forte luminosité, il peut être légèrement bleuté). Il intervient surtout dans les ornements extérieurs, pour colorer les pièces d'armement au naturel. Il peut être employé conventionnellement pour matérialiser une table d'attente. “De gueules à un léopard lionné d’or, couronné d’acier et tenant une longue croix d’argent, qui est de Vladimir.” - Carnation
Email secondaire, utilisé pour représenter toutes les parties du corps humain représentées avec la couleur chair et naturelle.
Au naturel : rose pâle (blanc teinté de rouge), proche du blanc, qui doit se distinguer nettement de l'orangé (dont la couleur est plus saturée) et du rouge (gueules) [cette définition de couleur est liée au fait qu'à l'époque de l'apparition de cet émail, la couleur de peau des intéressés était assez invariablement "rose pâle"].
La Carnation est un émail qui peut se représenter, dans l'art héraldique, quand les armes sont peintes ou enluminées ; mais la gravure n'a point de traits ou hachures qui distinguent les chairs humaines.
D'or, à une victoire ailée de canarnation, vêtue d'argent, tenant dans sa main dextre une palme et et dans la sénestre une couronne d'olivier, le tout de sinople. - Naturel (à refaire, notifier la non utilisation en émail de champ)
AU NATUREL. Les meubles dits Au naturel sont ceux qui sont représentés avec la couleur qu'ils tiennent de la nature ; les animaux, fleurs et fruits, peuvent, dans cette condition, être placés sur couleur sans déroger à la règle qui interdit cette superposition.
On se sert du terme carnation pour les parties du corps de l'homme, dans la même signification, excepté les yeux qu'on dit aussi au Naturel.
Il n’existe qu'un meuble en héraldique dont la représentation Naturelle ne s'exprime pas, étant la plus ordinaire ; c'est l'arc-en-ciel, qui paraît dans l'écu jaune, rouge, vert et blanc, couleurs qu'on traduit en l'art héraldique, en or, gueules, sinople et argent.
De gueules, à la gousse d'ail au naturel.
- Orangé
- Couleurs principales :
- Les fourrures :
Les Fourrures sont admises très honorablement en armoiries, elles prennent quelquefois le nom de pannes et sont au nombre de deux : l'hermine et le vair.- Hermine
L'Hermine est un champ d'argent semé de mouchetures de sable. - Vair
Le Vair est un champ d'azur chargé de petites pièces d'argent en forme de clochettes renversées. - Contre-hermine
C'est le contraire de l'hermine, en ce que le fond est de sable et les mouchetures d'argent. Voyez Hermine.
champ d'un écu de sable, semé de mouchetures d'argent. On nomme ainsi cette fourrure, parce qu'elle est l'opposé de l'hermine.
- Contre-vair
Est un vair dont les clochettes d'azur se joignent par la base.
Pour cette fourrure elle diffère du vair en ce que ce sont les pièces d'un même métal et du même émail qui sont opposées entre elles par leurs pointes et leur base.
- Hermine
A ORGANISER...
On notera que ces émaux ne sont pas tous d'usage aussi fréquent les uns que les autres. Ainsi, le pourpre (violet) ne se rencontre que rarement, et l'orangé, le tanné, la sanguine et le murrey sont d'usage quasi exclusivement britanniques.
Pour ce qui concerne les fourrures, il existe un certain nombre de variantes de l'hermine et du vair, qui pour l'essentiel se différencient par les couleurs employées.
Enfin, il existe également la couleur dite "naturelle", qui loin de se limiter comme on le croit souvent à la couleur "chair" est en fait le nom que l'on donne lorsqu'une figure héraldique est représentée avec des couleurs telles qu'on la trouve dans la vie réelle.
Concernant les règles d'usage des couleurs, sans rentrer dans les détails, il faut savoir que par principe on ne peut que superposer une figure de métal sur une figure de couleur et inversement, et jamais métal sur métal ou couleur sur couleur. Cette restriction ne s'applique pas aux fourrures, qui peuvent se superposer indifféremment sur un métal, une couleur ou même une autre fourrure.
Les Partitions
- Parti
- Coupé
- Écartelé
- Sur le tout
- Tranché
- Taillé
- Écartelé en sautoir